La dysplasie de la hanche

La dysplasie de la hanche

Les conseils de votre vétérinaire


La dysplasie de la hanche


Nous avons tous déjà vu le berger allemand du voisin avoir son train arrière qui flanche, se dérobe. Eh bien oui ! Il est probablement atteint de cette malformation articulaire issue d’un problème de développement de l’articulation pendant sa croissance. L’instabilité ou laxité excessive de l’articulation de la hanche provoquera une déformation de la cavité, la disparition du cartilage et formation d’excroissance osseuses douloureuse et invalidante.


❖ Mon chien peut-il être dysplasique ?

Le chien ne nait pas dysplasique, ses hanches sont normales à la naissance et la maladie se développe pendant la croissance.

C’est une maladie héréditaire dont certaines races (surtout de grande taille) sont plus touchées que d’autres : Le berger allemand, Labrador, Golden retriever, Rottweiler, Saint Bernard, Bouvier Bernois, Dogue de bordeaux sont les plus touchés mais aussi les Bulldog anglais, Cocker, Epagneul, Berger australien, … Cependant, des facteurs environnementaux favorisent l’expression clinique de la dysplasie chez un chien génétiquement porteur : une croissance trop rapide, une activité physique trop intense ou une alimentation inutilement riche en énergie provoquant un excès de poids.


❖ Quels sont les signes à détecter ?

Des signes cliniques peuvent apparaitre très jeunes, souvent le diagnostic se fait entre 6 et 12 mois mais parfois il n’y aura aucune douleur ou boiterie avant l’âge de 6 ou 10 ans.

La dysplasie des hanches n’est pas forcément à l’origine de signes cliniques mais certains signes sont à détecter :

- Une intolérance : il fatigue et alterne pendant le jeu des phases où il se couche

- Une difficulté à se relever après une phase de repos

- Une démarche chaloupée

- Un faux galop ou « saut de lapin », les 2 postérieurs sont lancés en même temps quand il court

- Un report du poids à l’avant entrainant parfois une hyper-extension tibio-tarsienne puis, en vieillissant, une fonte des postérieurs en faveur d’un développement musculaire des antérieurs et du poitrail.

- La boiterie, même intermittente, n’est pas le principal symptôme au début de la maladie.


Le dépistage précoce est primordial sur les races à risque ou si le doute est présent, afin de prendre les bonnes décisions rapidement (certaines chirurgies ne sont pas possibles passées un certain âge).

Après un examen orthopédique, le vétérinaire procèdera à des manipulations et mesures radiographiques sous sédation (certains examens peuvent être pratiqués par des vétérinaires spécialisés).


❖ Quels sont les traitements existants ?

Être dysplasique n’est pas une fatalité. Certes, votre chien aura un suivi régulier mais des traitements sont adaptés au cas par cas et en fonction du stade et de l’évolution :

- Mesures hygiéniques adaptées (activité raisonnée et limitée, alimentation adaptée pour maintenir un poids corporel minimal)

- Cures d’antalgiques et suppléments protecteurs du cartilage

- Chirurgie sur chien jeune ou d’âge moyen : la symphysiodèse juvénile pubienne entre 10 et 20 semaines d’âge ; la double ou triple ostéotomie du bassin sur les chiens de 8 à 10 mois, la prothèse de hanche à partir de 1an ; l’ostéotomie de la tête fémorale à n’importe quel âge (empêchera la douleur mais l’exercice de votre chien devra être limité toute sa vie).

- La physiothérapie aidera bien votre animal (laser, hydrothérapie, rééducation fonctionnelle…)